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La flavescence dorée

Flavescence dorée-Vinibee

La flavescence dorée est une des plus importantes maladies de la vigne causée par des phytoplasmes, sortes de petites bactéries sans paroi cellulaire. Ce sont des parasites se reproduisant dans le phloème des plantes et dans des insectes piqueurs-suceurs qui s’en nourrissent. Le principal vecteur des phytoplasmes de la flavescence dorée est un insecte : la cicadelle Scaphoideus titanus.

Les adultes cicadelle mesurent entre 6 et 7 mm. Ils sont de forme allongée, de couleur ocre, tachetés de marbrures brunes. Les larves, de couleur blanche, aux 2 premiers stades passent progressivement au jaune avec une pigmentation brune sur l’abdomen puis le thorax, 2 points noirs à l’extrémité de l’abdomen sont caractéristiques de cette cicadelle. L’œuf, bistre clair, mesure 1 mm, est allongé et aplati.

En prélevant du phloème contaminé et en allant se nourrir sur un autre pied, cet insecte propage la maladie dans le vignoble, de manière analogue à la propagation de la malaria chez l’homme par les moustiques anophèles. La transmission à longue distance est par contre essentiellement due au transport par l’homme de matériel végétal contaminé pour la plantation

La flavescence dorée est à l’origine de pertes de récolte importantes, aux conséquences parfois irrémédiables pour la pérennité du vignoble. La maladie étant incurable au vignoble, l’unique moyen de limiter sa propagation, en plus d’arracher les souches contaminées, est de lutter contre la prolifération de son vecteur. Elle est listée comme « maladie de quarantaine » au niveau européen et fait l’objet d’une lutte collective obligatoire sur le territoire français.

La maladie est présente dans la moitié sud de la France (Languedoc-Roussillon, Aquitaine, Midi-Pyrénées) et dans le nord de l’Italie. Si depuis le début des années 1990 son développement semblait être ralenti, l’apparition de nouveaux foyers en 1997, 1998 et 1999, notamment en Gironde, fait craindre une nouvelle recrudescence. La flavescence dorée a atteint la Saône-et-Loire (où de nombreuses parcelles ont dû être arrachées), la Bourgogne et les Bouches-du-Rhône.

Les dégâts et la nuisibilité de la flavescence dorée :

Les premiers symptômes apparaissent fin mai–début juin : la croissance est ralentie, les feuilles s’enroulent et deviennent rigides, les nervures prennent une teinte jaune crème, les entre-nœuds se raccourcissent, la vigne prend un port pleureur. Plus tard en été, les inflorescences se dessèchent complètement, les rameaux restent mous et caoutchouteux et il n’y a pas d’aoûtement. Les feuilles rougissent ou jaunissent selon les cépages. A plus ou moins long terme, la souche infestée meurt.

Les méthodes de lutte contre la flavescence dorée :

En France, tout cas de flavescence dorée doit être déclaré auprès des Services de la Protection des Végétaux et les ceps atteints doivent impérativement être arrachés. La réglementation impose l’arrachage des parcelles dont la proportion de ceps atteints dépasse un certain seuil (20 ou 30 % en général). En zone contaminée (zone définie par arrêté préfectoral) la lutte contre l’insecte vecteur est obligatoire. Cette lutte systématique repose sur 3 traitements insecticides en période de végétation à des dates définies par le SRPV.

  • 1er traitement : 1 mois après les premières éclosions, lorsque les premières cicadelles deviennent infectieuses
  • 2ème traitement : en fin de rémanence du premier insecticide
  • 3ème traitement : il vise les adultes venant d’autres vignes

Ces trois traitements obligatoires posent des problèmes en Agriculture Biologique.

Une enquête de plus de 2 ans a été réalisée autour du problème des traitements obligatoires aux insecticides contre la flavescence dorée dans le vignoble bourguignon.

Lien vers le documentaire “Insecticide mon amour” réalisé par Guillaume Bodin

En résumé :

Guillaume a 26 ans. Il est ouvrier viticole en Saône-et- Loire lorsqu’il est victime des traitements obligatoires aux insecticides contre la cicadelle de la flavescence dorée. Comme il est impossible de se faire entendre, il décide de quitter son travail et d’enquêter sur la question. Il part à la rencontre de nombreux acteurs du milieu viticole et scientifique comme Emmanuel Giboulot, ce vigneron ayant refusé de traiter aux insecticides. Ou Jean-Marc Bonmatin, chercheur au CNRS et lanceur d’alerte sur les effets catastrophiques de l’utilisation de ce type de pesticides sur l’environnement. Le couple Claude et Lydia Bourguignon lui apportent de nombreuses informations sur l’impact de ces produits chimiques sur la faune des sols.

Aujourd’hui l’espoir est de mise, car un collectif de vignerons essaye de faire évoluer le dossier vers une meilleure prise en compte de l’impact environnemental des traitements.