L’Essentielle – 6 grands vins pour les Fêtes

Le domaine Tessier est situé à Cheverny, sur la route des châteaux de la Loire (à proximité de ceux de Chambord, de Cheverny, de Blois, et de Troussay). Il a été créé en 1961 par Roger, le père de Philippe, qui le lui a transmis en 1981. Depuis 2020, Simon, le fils de Philippe, en a repris les rênes.

D'une superficie totale de 26 hectares, le domaine a des parcelles réparties sur trois communes : Cheverny, Cellettes et Cormeray. Les principaux cépages locaux sont pour les vins blancs le Menu Pineau et le Romorantin, emblématique de l'appellation Cour-Cheverny, ainsi que le Sauvignon et le Chardonnay. Pour ce qui concerne les vins rouges, on retrouve le Pinot Noir, le Gamay et le Côt.

Le domaine est certifié en Agriculture Biologique depuis 1998 - les vignes jeunes et vigoureuses sont enherbées, les plus anciennes sont labourées et cultivées. Les grands principes du travail dans les vignes sont le refus d’intrants chimiques et l'apport unique de chaux et d’humus, afin de maintenir les sols vivants avec une flore et une faune microbienne épanouies. L'objectif est de forcer les racines des ceps à plonger en profondeur pour y puiser les éléments minéraux propres au terroir.

Mathieu Deiss et Emmanuelle Milan ont créé le domaine en 2013 sur la commune de Bennwhir, au nord de Colmar. C'est un histoire de famille(s) à plusieurs titres : tout d'abord parce qu'Emmanuelle et Mathieu sont issus de 2 grandes familles du monde du vin : les domaines Deiss en Alsace et Milan en Provence sont bien connues des amateurs. Les parcelles du vignoble du Rêveur proviennent également de la famille de Mathieu, et plus précisément de son grand-père et de son oncle du côté maternel. Comme le dit Mathieu : " C’est une histoire qui se prolonge. Une responsabilité pour moi, mais aussi une envie de leur garder une place dans notre futur: celle qu’ils ont toujours défendue, celle de la liberté !".

Sur ce terroir aux sols de cailloutis du quaternaire, Mathieu et Emmanuelle pratiquent une viticulture bio et biodynamique, avec une seule ligne directrice, celle de la nature comme vérité universelle, celle qui ne triche pas !  Ils pratiquent la complantation (mélange de cépages sur une même parcelle), comme le fait le domaine Deiss et ont pour objectif d'être créatifs, ouverts au monde et accessibles à tous les palais. Leur ambition consiste à dépasser les limites du cépage en travaillant le raisin par des vinifications innovantes : macération, vieillissement en amphore, tirage sans filtration, sans soufre ajouté.

Karim Vionnet le dit lui-même : « J’ai toujours voulu faire un vin qui me ressemble : naturel et sans prétention ». Pari réussi pour ce jeune vigneron qui a l’amour du travail bien fait et qui se voit récompensé aujourd’hui, car il produit des Beaujolais parmi les plus excitants du moment.

Un vigneron d’origine imprécise étant « de la DDASS », mais qui revendique aujourd’hui, par étiquette interposée, son « arabitude ». Recueilli à l’âge de 17 mois, élevé et adopté par couple de Villié-Morgon, il fait ses classes pendant plusieurs années chez Guy Breton (une grande référence du beaujolais naturel) et prend son envol en 2006.

Il exploite 3,7 ha sur la commune de Villié-Morgon, là où se trouvent déjà les plus grands (Lapierre, Foillard, Descombes, Breton). Depuis, ses vins sont bus et recherchés, vendus dans le monde entier : Europe, Etats-Unis, Japon (où, dit-il, ça boit quatre fois plus depuis le tsunami). La culture de la vigne est entièrement naturelle, sans aucun recours à des produits phytosanitaires, pesticides et autres, car la priorité de Karim, c’est son terroir qu’il laboure et chouchoute, en entretenant une vie organique intense dans les sols. Quand à la vinification, il la réalise le plus naturellement possible : en levures indigènes (aucun ajout de levures extérieures), aucun ajout de sucre et quasiment pas de soufre, uniquement 1mg/l au moment de la mise en bouteille (dose infinitésimale) pour éviter que le vin ne s’oxyde.

Située au centre de la France et voisine de Sancerre, l’appellation Menetou-Salon s’étend au nord de Bourges sur une superficie d'environ 600 hectares. Les vignes y sont présentes depuis le XI^e siècle et ont connu une renommée rapide -  des textes attestent ainsi de la présence des vins de Menetou-Salon à la table du roi Charles VII.

La famille Gilbert y cultive la vigne depuis plus de 250 ans, une tradition qui remonte au règne de Louis XV, lorsque François Gilbert reprit les vignes de son beau-père et se prolonge jusqu’à aujourd’hui avec Philippe qui a converti les 30 hectares en agriculture biologique et en biodynamie (certifiée Biodyvin) au milieu des années 2000.

Créer de toute pièce un vignoble sur un terroir vierge de toute vigne, sur une ancienne île du marais Poitevin. C’est également faire le pari qu’en France, malgré le travail d’identification des meilleurs terroirs réalisés par l’INAO depuis 1935, il existe encore des zones inexplorées et donc inexploitées qui méritent d’accueillir de nouveaux vignobles.

Situé au Sud de la Vendée, à l’extrémité Ouest de l’ancienne île de Vix, le terroir est marqué par l’influence de l’Océan, qui avançait jusque là il y a environ 2500 ans, au niveau du Golfe des Pictons. C’est aussi le vignoble le plus au sud du Val de Loire, il est en fait à équidistance entre la Loire et le Médoc.

Christian a reconverti une partie du foncier non planté en vigne en prairies naturelles et planté plus de 150 arbres, créant ainsi une sorte de « ceinture verte », véritable zone tampon entre les zones agricoles avoisinantes (à caractère intensif) et son vignoble en culture biologique (certifié Ecocert).

Le domaine compte désormais 14 hectares de vignes et commercialise ses  vins depuis 2004 (le premier millésime !). L’encépagement est pour les vins rouges à dominante de Merlot (8 hectares), de Cabernet Sauvignon (1,7 hectares), de Pinot Noir (1 hectare) et de Négrette. En blanc une majorité est en Chardonnay ( 2 hectares) et le reste (0,5 hectares) en Chenin.

Le domaine Chidaine, créé en 1989 sur 4 hectares, s’étend aujourd’hui sur environ 45 hectares, dont les parcelles se répartissent sur les communes de Montlouis-sur-Loire et de Vouvray, sur des terroirs argilo-calcaires et d’argiles à silex. Nous sommes ici au royaume du cépage roi du val de Loire, le Chenin, dont les 30 hectares de vignes sont conduites en agriculture biologique depuis 1992 et en biodynamie depuis 1999 (certifiée par Biodyvin). La quinzaine d’hectares restants sont plantés en Sauvignon, Pinot Noir, Grolleau, Cabernet Franc, Côt et Pineau d’Aunis.

Aucun produit phytosanitaire chimique n’est utilisé. Des plantes mellifères ou des céréales sont semées dans les rangs. Les préparations utilisées pour le traitement des vignes proviennent uniquement de matières végétales, animales et minérales transformées.