Le travail de la vigne
VIN CONVENTIONNEL
La France est le plus grand consommateur de pesticides d’Europe. La viticulture représente 3,7% de la surface agricole en France mais consomme à elle seule plus de 20% des pesticides* en masse.
*Le mot « pesticides » est un terme générique regroupant les insecticides, herbicides et fongicides.
VIN VIVANT
La vigne est traitée uniquement avec des produits d’origine naturelle (cuivre, préparations à base de plantes et de minéraux) pour l’aider à se défendre elle-même et garder le sol vivant. L’utilisation de produits phytosanitaires contenant des molécules de synthèse est bannie.
L’ENGAGEMENT DE VINIBEE
100% de nos vignerons partenaires respectent à minima les engagements de l’Agriculture Biologique en utilisant exclusivement pour la culture de la vigne des matières premières d’origine naturelle.
Les vendanges
VIN CONVENTIONNEL
La vendange mécanisée a pour elle l’avantage du coût moindre et de la rapidité (qui peut être un atout en cas de météo pluvieuse). En revanche elle a tendance à maltraiter la vigne et ne permet pas un tri optimal des grappes.
Les raisins (notamment ceux des cépages les plus fragiles comme le pinot noir) peuvent être éclatés, cueillis verts, avec les feuilles, les nids et même les petits animaux tels que insectes et escargots !
Cela peut entraîner une oxydation plus rapide et une amorce de pourriture dans les raisins et donc nécessiter le recours au soufre dès l’arrivée au chai.
VIN VIVANT
La vendange manuelle permet d’apporter plus de soin au raisin qui est cueilli à maturité – dans l’idéal en petit contenant (caissettes) – et trié (on enlève les raisins non conformes, éclatés ou pourris).
Cette pratique conduit à des rendements souvent plus faibles mais favorise la concentration naturelle des raisins en sucre.
On considère qu’élaborer un vin naturel nécessite jusqu’à 30% de main d’œuvre de plus qu’un vin conventionnel.
L’ENGAGEMENT DE VINIBEE
La quasi totalité de nos vignerons partenaires vendangent manuellement (quelques uns se permettent le recours à la machine en cas de pluie lors des vendanges pour raccourcir leur durée et éviter le pourrissement des raisins). 100% d’entre eux veillent à démarrer les vendanges au moment optimal de maturité des raisins.
La vinification
VIN CONVENTIONNEL
Les produits chimiques tuent les levures naturelles, donc la vinification de bon nombre de vins conventionnels démarre par l’ajout de levures chimiques sélectionnées, dites « exogènes » (il en existe plus de 250 sortes !!!) dans le but de produire des vins aux qualités gustatives « garanties » mais uniformisées…
Des levures dites « aromatiques », des enzymes, des phosphates, des correcteurs d’acidité et des procédés technologiques sont parfois utilisés pour corriger le vin et développer des arômes spécifiques.
VIN VIVANT
La fermentation d’un vin naturels se fait par les levures dites « indigènes » naturellement présentes sur la peau des raisins et dans l’environnement du chai. Ces levures font partie de ce qui constitue le terroir.
Cela implique beaucoup d’attention de la part des vignerons pour garantir le bon démarrage et le déroulement de la fermentation (faute de quoi certains défauts olfactifs et/ou gustatifs peuvent apparaître).
L’ENGAGEMENT DE VINIBEE
100% des vins proposés sont vinifiés avec les levures indigènes (naturellement présentes dans le vin), sans chaptalisation (ajout de sucre), sans intrants visant à corriger le profil aromatique du vin et sans procédé technologique visant à en modifier la teneur en alcool ou d’autres propriétés (par exemple l’osmose inverse ou la thermovinification).
L'élevage
VIN CONVENTIONNEL
En viticulture conventionnelle, le recours à des levures sélectionnées permet de diminuer le temps de fermentation et donc d’avoir un vin plus rapidement commercialisable.
Des intrants peuvent être ajoutés pour corriger le profil aromatique du vin, ainsi que des copeaux de bois pour lui apporter un goût… de bois !
VIN VIVANT
La vinification d’un vin naturel est peu interventionniste et donc plus longue – il arrive que les levures indigènes “calent” à l’entrée de l’hiver et il faut parfois attendre le printemps suivant pour que la fermentation redémarre.
Elle vise à garder le caractère vivant du vin et à mettre en valeur le travail réalisé dans la vigne. Le vigneron ne cherche pas à accélérer ou orienter la vinification en se servant d’intrants.
L’ENGAGEMENT DE VINIBEE
100% des vins proposés sont vinifiés dans un esprit de respect du vivant, avec un minimum d’intrants, et notamment sans copeaux de bois… (pourtant autorisés par la législation AB !!)
Le collage et la filtration
Le collage consiste à ajouter au vin une substance d’origine protéique, qui coagule au contact des tanins, pour emprisonner et éliminer les particules en suspension. Cette étape prépare et optimise la filtration du vin. Cette méthode était connue et pratiquée des Romains.
La filtration comme son nom l’indique, consiste à passer un liquide à travers un filtre. Les filtres possèdent plusieurs épaisseurs et différentes mailles.
VIN CONVENTIONNEL
Les opérations de collage et de filtration souvent très poussées en conventionnel, ne différencient pas les particules “bonnes” pour le vin (tanins,..) des autres (dépôts en suspension), tout est éliminé.
Cela a pour conséquence de modifier plus ou moins fortement la structure des vins.
VIN VIVANT
Quand il y a collage et/ou filtrage d’un vin naturel, ces opérations sont le plus souvent réalisées à l’aide de plaques de cellulose, de bentonite (ce sont des argiles naturelles) ou à l’albumine d’œuf (c’est le blanc de l’œuf utilisable frais, congelé ou sous forme de poudre à réhydrater), de façon douce, afin de conserver au maximum les composants naturels qui contribuent à la richesse du vin et à son caractère vivant.
L’ENGAGEMENT DE VINIBEE
La plupart des vins que nous proposons sont peu ou pas collés et filtrés. C’est pour cette raison que certains peuvent présenter un aspect trouble ou du dépôt, et qu’ils ne sont pas aussi brillants et limpides que peuvent l’être les vins conventionnels.
La mise en bouteilles
La dernière étape est la mise en bouteille. Elle se passe globalement de la même façon en conventionnel ou en bio. Lors de celle-ci, du soufre est fréquemment ajouté pour stabiliser et protéger le vin. La quantité ajoutée au vin varie selon le type de vin, la qualité sanitaire de la vendange, l’hygiène générale à la cave du vigneron et sa philosophie.
VIN CONVENTIONNEL
Seuil maximal de SO2 total admis (mg/litre) pour les rouges (R), les blancs/rosés (B/RS), les mousseux (M) et les liquoreux (L) :
150 (R) – 200 (B/RS) – 235 (MS) – 400(L)
VIN VIVANT
Seuil maximal de SO2 total admis (mg/litre) pour les rouges (R), les blancs/rosés (B/RS), les mousseux (M) et les liquoreux (L) :
Vins biologiques (AB) : 100 (R) – 150 (B/RS) – 155(M) – 370(L)
Vins biodynamiques : 70 (R) – 90 (B/RS) – 60 (M) – 200(L)
Vins naturels : 20 (R) – 30 (B/RS/M)
Vins S.A.I.N.S (Sans Aucun Intrant Ni Sulfite) : traces (en général <10mg/l) – ces sulfites sont naturellement produits lors de la fermentation.
L’ENGAGEMENT DE VINIBEE
Les vignerons et vigneronnes avec lesquels nous travaillons sont tous à minima en Agriculture Biologique mais vont bien au-delà de ses exigences.
Ils s’astreignent à vinifier avec très peu d’intrants et des doses homéopathiques de soufre, en accompagnant le travail de la nature et du temps.