Depuis quelques années, le changement climatique bouscule les vignerons, avec notamment des épisodes de canicule dans le sud de la France qui favorisent la concentration en sucre des raisins et donc l’augmentation des degrés d’alcool. Cela s’accompagne souvent d’une diminution des acidités dans le vin (même si ce n’est pas systématique) et conduit à des vins qui “s’alourdissent” et perdent de leur charme et de leur buvabilité.
Pour contrer cela, des vignerons ont commencé à produire des “blouge”, terme issu de la contraction de “blanc” et de “rouge”. En quelque sorte un vin ni blanc ni rouge, ou mi blanc mi rouge – chacun est libre de le voir à sa façon !
On produit un blouge en mettant en fermentation des raisins issus d’un cépage blanc et d’autres issus d’un cépage rouge. Ils macèrent et fermentent ensemble (on parle de co-fermentation), avant d’être pressés, puis élevés comme habituellement.
Un blouge permet notamment de faire baisser le degré d’alcool d’un vin en associant aux raisins rouges des raisins blancs au plus faible potentiel alcoolique. On bénéficie également d’un apport de vivacité, ce qui rend l’ensemble plus digeste. On a en quelque sorte à la fois la structure aromatique et tannique d’un vin rouge et la fraîcheur d’un vin blanc.
Les blouge sont donc des vins à découvrir pour ceux qui sont en recherche de légèreté et de buvabilité. Ces vins se prêtent parfaitement aux temps d’apéritif ou aux dégustations estivales.