Vin naturel – les questions les plus fréquentes

L’aération du vin, ou son carafage dans le but de l’aérer n’est pas “réservé” aux vins naturels. Tous les vins (hormis les plus vieux), gagnent à cette oxygénation qui leur permet de s’ouvrir et de déployer tous leurs arômes. Il faut savoir que le fait de “chambrer” un vin, c’est à dire de placer dans une pièce à température ambiante ne joue que très peu sur son oxygénation car la surface de contact entre l’air et le vin au niveau du goulot est très faible.
Pour ce qui concerne plus spécifiquement les vins naturels, cette aération permet en outre d’évacuer les éventuelles notes de réduction ainsi que le gaz carbonique s’il y en a.

 Les vins naturels sont peu ou pas sulfités et sont “vivants” – du gaz carbonique peut donc être naturellement présent dans el vin ( et le protéger de l’oxydation). Si vous le ressentez à l’ouverture de la bouteille, n’hésitez pas à carafer et à secouer la carafe afin que le gaz s’échappe plus rapidement. Laissez ensuite le vin se reposer une demi-heure.

Ces odeurs de renfermé se caractérisent par des notes animales, d’écurie ou de basse-cour et on les appelle couramment “réduction”. Elles caractérisent en effet en phénomène inverse à celui de l’oxydation (celles et ceux qui le souhaitent pourront reprendre leurs cours de chimie de lycée sur les phénomènes d’oxydo-réduction^^).Dans le cas qui nous intéresse, le vin a manqué d’oxygène. Certains cépages sont plus fréquemment sujets à cela (par exemple la Syrah et le Pinot Noir). Ce défaut relativement courant dans les vins naturels est mineur car il suffit d’un carafage pour faire disparaître les notes en question. Il arrive parfois que ces notes de réduction se retrouvent en bouche – il s’agit alors d’un autre type de défaut qui lui est rédhibitoire car même une aération ne règlera pas le problème. Nous veillons chez Vinibee à ne pas vous proposer de vin avec ce type de déviance.

De nombreux vignerons s’affranchissent aujourd’hui du cadre des appellations. Pour mémoire, ces Appellations d’Origine Contrôlée (AOC) ou Appellations d’Origine Protégée (c’est équivalent) ont été créées et sont supervisées par l’INAO (Institut National de l’Origine et de la qualité). Elles servent à établir un cadre de production spécifique : des cépages sont autorisés, d’autres pas, des modes de culture sont imposés et enfin les vins doivent passer un comité de dégustation. Cette démarche initialement vertueuse est parfois vécue comme un “carcan” par certains vignerons naturels qui proposent des vins qui sortent du commun et sont souvent recalés lors des comités de dégustation pour des raisons qui n’ont pas toujours de lien avec leur qualité intrinsèque. Il suffit pour cela qu’ils ne correspondent pas à “l’archétype” du vin de l’appellation. De même, ceux qui souhaitent introduire de nouveaux cépages dans leurs cuvées sont de facto “hors-jeu”.

Parmi les vignerons partenaires de Vinibee, beaucoup ont aujourd’hui fait le choix de ne plus revendiquer l’AOC et proposent donc leurs vins sous l’appellation “Vin de France”, ce qui ne nuit en rien à leur qualité, bien au contraire !

Le label bio a un coût pour les vignerons, en euros et en temps administratif. Certains vignerons jugent qu’il n’est pas normal que ce soit à eux de supporter ces coûts (qui surenchérissent le prix de leurs vins) alors qu’ils travaillent “proprement” alors que l’on ne demande rien aux vignerons qui travaillent en conventionnel. Ils préféreraient que ce soit l’inverse, dans la logique du “pollueur – payeur”. Un choix militant, donc !

Un vin naturel se distingue par le très faible taux de sulfites qu’il contient. Le soufre ayant un rôle antibactérien, antifongique et antioxydant, un prérequis principal pour faire un vin naturel est de récolter des raisins parfaitement sains. Cela implique un soin accru dans les vignes, la recherche de rendements plus faibles, ainsi qu’une vendange manuelle afin de trier les raisins et d’enlever toute amorce de pourriture.

Autant de démarches qui demandent du temps, donc de la main d’œuvre, et qui diminuent les rendements moyens à l’hectare. A cela s’ajoute le coût des labellisations (bio, biodynamie) et le temps consacré à l’entretien des haies, notamment pour les domaines pratiquant l’agroforesterie.

Dans l’univers du vin naturel, il existe plusieurs “mondes” : du néo-vigneron qui cherche à sortir des sentiers battus au vigneron expérimenté qui cherche à produire des vins exempts de toute déviance, les profils sont nombreux et les vins très différents. Vous pouvez donc rencontrer parmi les vins naturels des vins au profil “iconoclaste” ou “rock’n roll” chouchous des dégustateurs “aventuriers” tout comme des vins au profil plus “gastronomique”.

Notre choix chez Vinibee est de restreindre les vins aux déviances trop marquées, mais n’hésitez pas à nous contacter (contact@vinibee.com) si vous souhaitez des conseils personnalisés, pour découvrir les vins naturels du bon côté de la force ^^

Vous trouverez dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur la définition d’un vin nature.

Vous trouverez dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur l’histoire des vins naturels.

Vous trouverez dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur la conservation et la dégustation des vins naturels.