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Produits phytosanitaires – pesticides

Réduction des produits phytosanitaires – Ecophyto, éco-fiasco ?

La Cour des Comptes a publié le 04/02/2020 une enquête sur le bilan des plans de réduction des usages et des effets des produits phytopharmaceutiques, dits Plans Écophyto, mis en œuvre en France depuis 2008.

 

Pour replacer les choses par rapport au vin, avec près de 800 000 hectares, la viticulture représente 3,7 % de la surface agricole française mais elle consomme à elle seule environ 20 % des pesticides. On entend derrière le mot “pesticides” les herbicides, insectides et fongicides, dont environ 25% sont classés “CMR”, c’est à dire Cancérigènes, Mutagènes ou Repro-toxiques.
Comme toujours rien n’est aussi simple qu’il y parait, car les vignerons utilisent ces produits pour lutter contre les principales maladies de la vigne que sont l’oïdium et le mildiou, et les alternatives existantes ne sont pas exemptes de défauts. Ainsi, le sulfate de cuivre qui est utilisé en agriculture biologique induit également des effets néfastes pour l’environnement lorsqu’il est utilisé à des doses élevées. L’impact apparaît cependant comme sans commune mesure avec celui des produits phytosanitaires de synthèse.
vignoble et pesticides-VinibeeDomaine Jaulin Plaisantin-Vinibee

Plan Ecophyto & produits phytosanitaires – quels objectifs initiaux ?

La loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement 2 avait notamment fixé les objectifs suivants :
  • réduction de 50 % de l’usage des pesticides en dix ans,
  • 50 % d’exploitations engagées en certification environnementale à l’horizon 2012,
  • 20 % de la surface agricole utile en agriculture biologique en 2020.

Quels résultats ?

La Cour constate que les résultats demeurent très en deçà des objectifs fixés, malgré la mobilisation de 400 millions d’euros de fonds publics sur la période.
L’utilisation des produits phytosanitaires a, au contraire, progressé de 12 % entre 2009 et 2016. De même, la cible de 20 % de surface agricole utile (SAU) en agriculture biologique pour 2020 est loin d’être atteinte (7,5 % en 2018). Un bilan ahurissant qui traduit l’emprise de la chimie industrielle sur notre modèle agricole, et qui questionne sur la volonté réelle de changement au moment où les scientifiques alertent sur la disparition des populations d’insectes (voir à cet sujet cet article de France Inter).

 

La Cour des Comptes pointe du doigt une gestion administrative et financière si complexe qu’elle peut “neutraliser les effets de l’impulsion nationale”. Un état de fait qui explique la lente évolution du modèle agricole national. Le rapport se termine par plusieurs recommandations – parmi celles-ci le fait de publier et rendre accessibles au public, chaque année, les données et les analyses rendant compte de la politique menée, des substances actives émises et de leurs effets sur la santé humaine et sur l’environnement, notamment sous forme de cartographies.
Espérons qu’il ne faudra pas attendre 10 ans pour voir cela… et d’ici là buvons des vins naturels !

 

Retrouvez l’intégralité du rapport sur le site de la Cour des Comptes

 

Vous pouvez aussi pour plus d’information visionner le film “Insecticide mon amour” de Guillaume Bodin.

 

produits phytosanitaires - insecticide mon amour - guillaume bodin