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On nous a fréquemment posé la question du vin végan sur des marchés, dans des AMAP ou sur des salons, alors nous avons creusé le sujet pour y voir un peu plus clair sur la compatibilité entre la consommation de vin, conventionnel ou naturel, et le fait de suivre un régime vegan.
La réponse à nos questions se trouve dans la compréhension de la phase de vinification. En effet, en amont de cette phase (culture de la vigne et vendanges), les produits utilisés pour les traitements ne posent pas de problème de compatibilité avec les régimes alimentaires en question : il s’agit de pesticides (pour les vins conventionnels) et de produits à base de métaux (sulfate de cuivre), de minéraux (silice) et de décoctions de plantes (extraits d’ortie, de prêle, de consoude, de sauge,..) pour les vins bio, biodynamiques et naturels.
Lors de vinification, les choses se compliquent, parce que les produits (que l’on appelle les intrants) autorisés varient suivant les types de vins (conventionnel / bio / biodynamiques / naturels). L’image ci-contre (que vous retrouverez aussi dans un format plus lisible ici) les liste pour chaque méthode de vinification.
On remarque ainsi que les produits suivants peuvent être présents dans les vins : des matières protéiques d’origine végétale issues du blé ou du pois, de l’albumine d’œuf, de l’ovalbumine, de la colle de poisson, de la gélatine animale, de la caséine (issue du lait). Ces produits servent majoritairement lors des étapes de collage et de filtration du vin : l’albumine d’œuf, la colle de poisson ou la gélatine servent par exemple à faire s’agglomérer et précipiter les dépôts présents dans le vin afin qu’il soit plus “limpide”.
Il existe des labels certifiant qu’un vin est végan : “Vegan”, “EVE”, quels critères sont pris en compte ?
Les domaines viticoles peuvent faire appel aux organismes certificateurs suivants :
– la Vegan Society, qui délivre la « Vegan Trademark » (le logo avec le tournesol),
– l’Association Végétarienne de France (AVF), qui est le distributeur du Label V en France. C’est un label international qui a été créé par l’Union Végétarienne Européenne (European Vegetarian Union). Le Label V se décline en deux formes : Végane et Végétarien,
– l’Expertise Végane Europe (EVE), créé en 2017.
Il faut maintenant rentrer dans le détail. En effet, si le point commun de tous ces labels est de garantir que le produit est exempt de tout produit d’origine animale et qu’il n’a pas été testé sur les animaux, les choses ne sont pas aussi claires concernant le non recours aux produits phytosanitaires et le respect du cahier des charges de l’agriculture biologique.
Ainsi, pour ce qui concerne le label EVE, le niveau 1 de labellisation ne garantit pas la production selon le cahier des charges de l’agriculture bio-végétalienne. Si le domaine viticole n’a pas le label AB, vous pouvez donc acheter un vin issu de vignes traitées aux pesticides – pas très cohérent….
En toute logique, il nous semble incompatible moralement parlant qu’un vin vegan puisse être produit à partir de vignes traitées avec des pesticides qui détruisent le vivant – on rappellera simplement que derrière le terme “pesticides” sont regroupés les herbicides, les insecticides et les fongicides – autant de produit qui laissent la terre “morte” après application.
Concernant le gluten, le département de Science Pharmacologique de l’Université de Milan a publié en 2003 une étude sur l’immuno-réactivité des vins clarifiés avec du gluten ou ses dérivés, dont les résidus peuvent représenter un risque allergique potentiel pour les patients présentant une maladie cœliaque ou une allergie aux protéines céréalières. Son résultat démontre qu’en association avec de la bentonite (argile), l’utilisation de gluten ou de ses dérivés pour clarifier les vins est sans danger pour les patients ayant une maladie cœliaque ou une allergie au gluten car il ne reste suite au collage que très peu de protéines réactives, et d’autre part il n’y a pas de résidus de gluten potentiellement dangereux pour les patients.