Saint-Valentin

Marc est un des rares vignerons dans le pays du Muscadet à produire 100 % de vin naturel. Son vin fait recette à l’export, au Japon principalement : ses Folle Blanche, Miss Terre et autres Bohème s’arrachent. D’ordinaire, 80% de sa production est réservée, une grosse demande pour beaucoup moins d’offre…

Son mode de production diffère également et les conditions d’éligibilité sont plus drastiques que celles de l’agriculture biologique et la biodynamie. “On cueille le raisin et on le transforme naturellement en vin : c’est aussi simple que ça. Un grain de raisin ne doit avoir aucun défaut. On se doit d’être en symbiose toute l’année avec la plante. La réussite, c’est de cueillir un raisin parfait. Le bémol, ce sont évidemment les rendements. Ils sont plus faibles que la moyenne”, explique Marc, qui exploite actuellement une surface de 20 hectares.

Créé en 2009 par Xavier Courant, le Domaine de l’Oubliée est situé à Saint-Patrice sur l’aire d’appellation Bourgueil (Touraine pour les blancs). Les 6 hectares de vigne (5 ha de Cabernet Franc, 1 ha de Chenin) sont répartis sur des sols de sables et de graviers proches de la Loire, des argilo-calcaires reposant sur le tuffeau en bas de coteau et des agiles à silex sur le coteau.

Le domaine est certifié bio depuis 2013 et Xavier Courant met en oeuvre depuis 2011 des préparation bio-dynamiques pour « réactiver » les sols. Il pratique souvent ces traitements de concert avec un autre vigneron de Bourgueil, Laurent Herlin.

Dans la même logique, les vignes sont travaillées majoritairement à la main : ébourgeonnage, effeuillages et vendanges font ainsi l’objet de tous les soins.  Ces dernières sont bien entendu manuelles (en petites caisses, avec un premier tri à la vigne et un second au chais après éraflage), les vinifications se font sur levures naturelles (celles présentes sur la peau des raisins), en cuve ou en amphore, sans thermorégulation ni technique œnologique de nature à modifier l’identité du vin.

Christian Chabirand a eu un parcours très riche qui l’a conduit à beaucoup voyager et notamment à travailler en Loire et en Champagne. Il reprend ensuite ses études pour devenir œnologue. En 1997, l’appel de la terre se fait trop fort – il fait le grand saut et décide d’acquérir une ferme vierge de toute vigne, située à proximité de son lieu de naissance, sur une ancienne île en plein milieu du marais Poitevin, et d’y créer le vignoble de La Chaume.

Situé au Sud de la Vendée, à l’extrémité Ouest de l’ancienne île de Vix, le terroir est marqué par l’influence de l’Océan, qui avançait jusque là il y a environ 2500 ans, au niveau du Golfe des Pictons. C’est aussi le vignoble le plus au sud du Val de Loire, il est en fait à équidistance entre Loire et Médoc. Le sous-sol est calcaire-marneux (« calcaire » car c’est une roche riche en carbonate de calcium et « marneux » car on peut observer entre les bancs durs des joints argileux) avec présence  d’ammonites du Trias.

Christian a reconverti une partie du foncier non planté en vigne en prairies naturelles, créant ainsi une sorte de « ceinture verte », véritable zone tampon entre les zones agricoles avoisinantes (à caractère intensif) et son vignoble en culture biologique (certifié Ecocert).