La Boudinerie

“La Boudinerie”, un vin rouge nature produit par Noëlla Morantin.

Cette cuvée est assemblée à 100% de Gamay. C’est tendu, droit, pur, sur des notes de fruits rouges acidulées.

C’est fou l’effet que tu me fais, mon Gamay !! Ça vous arrive à vous, d’ouvrir une bouteille, puis de boire le vin comme ça tranquillement, sans vous apercevoir que, mine de rien, vous êtes en train de siffler le contenu du flacon ? Non pas d’un seul trait, mais en prenant son temps et en discutant à table, la gourmandise du palais étant directement télécommandée par le cerveau 😉

Les raisins sont encuvés dans cuviers en bois, en grappes entières.

Au nez c’est une explosion de fruits rouges, en bouche l’attaque est fraîche, les arômes nature mais peu marqués. Ce n’est pas un gamay léger comme on peut en trouver parfois, il y a une belle matière sur ce vin… “La Boudinerie” a du corps.

D’ailleurs, en parlant de corps, La Boudinerie, c’est le nom du corps de ferme en pierre de tuffeau dans lequel Noëlla vivait et le lieu où était son chai durant les premières années de son installation. Autrefois il s’appelait “La Closerie de la Tesnière” mais il a changé de nom au cours du 19ème siècle pour des raisons inconnues, et pour être rebaptisé “La Boudinerie”.

Un vin nature oui (mais sans les défauts que peuvent présenter certains vins nature), un vin presque sans soufre ajouté, un Vin de France et fier de l’être, un vin de femme (et quelle femme !) mais avant tout un joli vin, bien fait et bourré de charme, charnu et gourmand, sans lourdeur mais sans légèreté non plus : un rouge que vous allez aimer boire avec une viande cuisinée en sauce, une tartiflette ou autre raclette cet hiver mais aussi autour d’un plateau de charcuterie et de fromages toute l’année.

La Boudinerie, un Gamay charnu, gourmand et élégant.

Croquez ce Gamay sans retenue, dévorez-le, savourez-le dans ses moindres recoins, il est bon comme ça, juste avec une tranche de pain ou un morceau de cochonnaille, et même tout seul sans rien à grignoter, car il a de la chair ce Gamay !

Vive l’effet Noëlla, et n’allez pas dire que la Boudinerie est un vin de femme ! Lorsque l’on rencontre Noëlla, on ne s’attarde pas inutilement sur ce débat stérile qui voudrait que le vin ait un genre et puisse être masculin ou féminin. En réponse aux journalistes qui ne manquent pas de la cantonner dans un registre du « vin féminin », elle préfère rigoler… goûtez, vous comprendrez !!

Un vin 100% plaisir à partager avec les copains et les copines 😉