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Vin biologique, biodynamique et naturel versus vin conventionnel

vin biologique - Notre grappe d'Amis sur la Toile - Bernard Domaine Landron-Chartier - vin bio vin nature - Vinibee

Vin biologique, vin biodynamique et vin nature vs vin conventionnel… essayons d’y voir plus clair

Un peu d’histoire…
La vigne était déjà cultivée en Egypte et en Phénicie 3000 ans avant notre ère, autant dire qu’entre la relation entre la vigne et l’Homme a des racines profondes….

Si nous sommes aujourd’hui bien loin des vins de l’Antiquité qui étaient fréquemment coupés d’eau et agrémentés d’aromates, la différence ne s’arrête pas là, les modes de culture et de vinification ont évolué radicalement avec la mécanisation et la chimie, au détriment peut-être de la santé et du goût ??

Il est ainsi aujourd’hui bien difficile pour le « consomm’acteur » de s’y retrouver entre les différents labels : vin conventionnel, en agriculture raisonnée, en agriculture biologique, en biodynamie, naturel – que faut ’il savoir ?

Vin conventionnel : c’est actuellement le mode de culture le plus répandu.

Il permet de faire appel :

  • aux pesticides (ce terme regroupe les insecticides, herbicides et fongicides) pour traiter les maladies de la vigne,
  • à de très nombreux additifs naturels ou de synthèse pendant la phase de vinification, de façon à corriger certains défauts du vin,
  • à recourir à des procédés technologiques (électrodialyse, centrifugation, thermo-vinification, osmose,…) dans le même but, à savoir obtenir un vin « propre » et susceptible de plaire au marché.

Lien vers la bande annonce du film “insecticide mon amour” réalisé par Guillaume Bodin

Vin en agriculture raisonnée : ce mode de travail se positionne entre le vin conventionnel et le vin biologique. Cette démarche (qui ne s’appuie pas sur une législation) a été initiée en 1998 et est certifiée par le label Terra Vitis – elle permet le recours à des engrais et pesticides de synthèse dans le but de réduire l’impact négatif des pratiques agricoles sur l’environnement tout en maintenant la rentabilité économique des exploitations. Elle impose la mise en place de pratiques de saine gestion de l’exploitation et impose aux vignerons de garantir la traçabilité et l’approche ciblée des traitements effectués sur la vigne et au chai. Elle ne fixe par contre aucun seuil limite sur les additifs utilisés, il faut donc faire confiance dans l’utilisation « raisonnable » des traitements par le vigneron.

Vin biologique : avant 2012, seule la production des raisins était encadrée par le cahier des charges européen de l’agriculture biologique, et excluait le recours aux engrais et pesticides de synthèse (les principaux traitements sont à base de souffre et de cuivre) ainsi qu’aux OGM. Aucune règle n’encadrait la phase de vinification. La législation de 2012 a comblé ce vide en fixant un certain nombre de règles : limitation des matières premières et des additifs utilisables (dont le souffre, mais avec un seuil qui reste élevé), interdiction de certaines techniques comme l’électrodialyse, la désalcoolisation partielle, la concentration par le froid,… ce qui a permis de franchir un pas significatif mais a toutefois ses limites : la liste d’additifs autorisés est longue et ne comprend pas que des produits bio : différents acides (lactique, tartrique, citrique, ascorbique,..), sulfites et citrates peuvent ainsi être ajoutés au vin, tout comme des levures, du sucre et des copeaux de chêne pour donner un goût de bois…. En clair il est possible de retrouver derrière un label AB aussi bien un vin avec une approche « industrielle » et des taux d’additifs relativement élevés qu’un vin d’artisan travaillé avec le souci d’accompagner le travail de la nature depuis la vigne jusqu’au chais.

Les vignerons doivent faire appel à des organismes indépendants pour se faire certifier (Ecocert, Agrocert, …).

Vin biodynamique : au-delà des règles de l’agriculture bio décrites ci-dessus, des labels indépendants (les principaux sont Demeter, Biodyvin, Nature & Progrès) se sont créés dans le but de fixer un cahier des charges plus exigeant, basé sur une réflexion profonde autour de l’équilibre entre l’écosystème de la vigne (faune et flore inclues) et l’homme. Cela se traduit concrètement par la prise en compte des cycles naturels (notamment le cycle lunaire), le recours à des pulvérisations à base de minéraux et de plantes (ortie, prêle, valériane,..) pour dynamiser la vie du sol et renforcer la vigne. Enfin, la liste des additifs autorisés lors de la vinification est beaucoup plus restreinte qu’en AB et les seuils maximaux de souffre autorisés nettement plus faibles. Certains dénoncent la dimension ésotérique de la biodynamie, mais il est manifeste qu’elle permet une manifeste amélioration de la qualité des vins et conduit les vigneron(ne)s à une compréhension profonde de la vigne et du terroir – ceci explicite sans doute cela…

Lien vers la présentation d’un des labels en biodynamie (Biodyvin)

Vin nature / vin S.A.I.N.S : il n’existe pas de législation ni de label officiel « vin nature » ou “vin naturel” mais plutôt un état d’esprit et une philosophie. Deux associations regroupent une partie des vignerons naturels : l’AVN (Association des Vins Naturels) et celle des vins S.A.I.N.S (Sans Aucun Intrant Ni Sulfite ajouté) –elles précisent dans des chartes les engagements des vignerons adhérents.

Les vins sont nécessairement issus de vignes cultivées en agriculture biologique ou biodynamique, en complément de quoi les vignerons s’engagent à ne recourir à aucune intervention technique (pasteurisation, osmose, thermovinification,…) de nature à aseptiser le vin ou à en altérer le côté vivant ainsi qu’à n’ajouter aucun produit chimique en dehors du souffre à dose homéopathique. On peut préciser sur ce dernier point qu’il n’existe à proprement parler pas de vin « sans soufre » car la fermentation en produit naturellement (à des doses inférieures à 20mg/l).

Si vous voulez en savoir plus sur les sulfites dans le vin et notamment les taux maximaux autorisés selon les types de vin (vin conventionnel / vin biologique / vin biodynamique / vin nature), lisez notre actualité “le soufre n’en souffrez plus !!”.

Faire un vin nature est un travail de haute couture qui implique du vigneron implique une attention sans faille à toutes les étapes, depuis le travail de la vigne jusqu’à la mise en bouteille, la ligne directrice consistant à obtenir des raisins mûrs et sains (ce qui implique des rendements faibles, une vendange manuelle et un tri soigneux des grappes) et à vinifier dans une approche visant à accompagner le vin plutôt qu’à en corriger les caractéristiques et à limiter les manipulations (pompage, filtration,..).

Les millésimes se suivant et ne se ressemblant pas, cette manière de travailler fait naître des vins à l’identité bien marquée, arborant fièrement leur singularité, à l’image des hommes et des femmes qui ont choisi cette voie.

Que retenir au final : le choix du « consomm’acteur » n’est pas facilité par la multiplicité des labels – on trouve d’ailleurs des domaines qui mettent en pratique tout ou partie des méthodes AB ou biodynamiques sans pour autant revendiquer la certification (qui n’est pas gratuite…). C’est donc avant tout la bonne connaissance du vigneron et de sa philosophie qui fait la différence.

Nous avons fait le choix chez Vinibee de ne travailler en direct qu’avec des vigneron(ne)s en Agriculture Biologique, en biodynamie ou en vin nature car seules ces pratiques offrent une garantie environnementale réelle. Aux antipodes d’une agriculture et d’une vinification intensive qui met en avant des vins « standardisés », les artisans que nous sélectionnons sont avant tout des passionnés attachés à produire des raisins de qualité mettant en valeur la typicité du terroir. Ils s’attachent à travailler la vigne et les sols dans le respect de l’environnement et savent laisser du temps au temps pendant la vinification pour que les vins puissent s’exprimer pleinement, sans maquillage.

Pour en savoir plus consultez notre infographie “comprendre le vin naturel” qui explicite les différences de culture et de vinification entre les vins conventionnels et les vins naturels.

La simple contrepartie est d’assumer qu’ils puissent ne pas plaire à tou(te)s – il n’y a pas de choix possible s’il n’y a pas de différences ;-)

Cette liberté et cette singularité assumées se ressentent vu de nous dans la bouteille – ces vins « vivants » à la forte « buvabilité » redonnent un sens et un plaisir neufs à la dégustation ; ce sont des vins à partager !!

Dernier point, les vins naturels nécessitent à tous les égards plus d’attention que les vins conventionnels, que ce soit vis-à-vis de leurs conditions de stockage – il faut éviter les fortes variations de température – ou de dégustation – ils savent toujours mieux se faire apprécier après un carafage.

Nous vous laissons vous faire votre propre idée sur le sujet, comme le dit le proverbe le bonheur est dans le chemin…. des vins bio, biodynamiques et du vin nature ;-)